Ce que nous avons entendu au sujet du prochain engagement international du Canada en matière de financement climatique et la nature dans les pays en développement
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- Introduction
- Résumé
- Comment nous avons procédé et comment vous avez répondu
- Ce que nous avons entendu
- Accroître le financement de l’action en faveur du climat et de la nature en mettant l’accent sur la vulnérabilité
- Mettre l’accent sur l’efficacité
- Mobiliser le secteur privé dans le cadre de l’action en faveur du climat et de la nature
- Renforcer une approche féministe, inclusive et axée sur les jeunes
- Maintenir la participation des Canadiens et tirer parti de l’expertise des organisations de la société civile (OSC)
- Approfondir les partenariats avec les peuples et les organisations autochtones
- Aller de l’avant
- Questions de consultation publique
Introduction
En 2021, le Canada a annoncé qu’il s’engageait à fournir 5,3 milliards de dollars en financement climatique international aux pays en développement jusqu’en 2026. Cette décision fait suite à un engagement de 2,65 milliards de dollars pour la période 2015-2021 et à un engagement de 1,2 milliard de dollars au titre du « processus accéléré » pour la période 2010-2013. Dans le cadre de cet engagement de 5,3 milliards de dollars, le Canada a continué d’aider les pays en développement à faire la transition vers un développement durable à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, favorable à la nature et inclusif. Le financement climatique international du Canada dans les pays en développement va bien au-delà des engagements publics fondamentaux, en tirant parti de diverses sources. En outre, le Canada fournit 350 millions de dollars en financement international pour la biodiversité de 2023 à 2026 pour aider les pays en développement à s’attaquer aux cinq facteurs de perte de biodiversité.
La période d’engagement actuelle en matière de financement climatique (2021-2026) et le programme pour la biodiversité (2023-2026) arrivant à son terme, le gouvernement du Canada prépare son prochain engagement. Pour éclairer le processus, il a mené de vastes consultations publiques et ciblées entre avril et juin 2024. Affaires mondiales Canada (AMC) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ont organisé une série de réunions, de consultations et de tables rondes avec des organisations nationales et internationales de la société civile, des organisations autochtones, des provinces et des territoires, des représentants des jeunes et du secteur privé afin de recueillir des commentaires qui aideront à façonner l’avenir du financement international du Canada en faveur du climat et de la nature pour les pays en développement. Nous avons également lancé une consultation publique en ligne afin de recueillir les avis du public canadien et international.
Le présent rapport résume ce que le gouvernement du Canada a entendu lors des consultations et des activités de mobilisation. Nous avons constaté qu’il existe une grande variété de points de vue sur les priorités que le Canada devrait établir dans le cadre de son prochain engagement. Les commentaires reflètent les points de vue des répondants ainsi que ceux des organisations ou des secteurs qu’ils représentent (société civile, peuples autochtones, secteur privé, jeunes, etc.) Les constatations présentées ci-dessous mettent en évidence les différents points de vue et rendent compte de l’ampleur de ces apports, en les regroupant sous six thèmes généraux :
- Accroître le financement de l’action en faveur du climat et de la nature en mettant l’accent sur la vulnérabilité;
- Mettre l’accent sur l’efficacité;
- Mobiliser le secteur privé dans le cadre de l’action en faveur du climat et de la nature;
- Renforcer une approche féministe, inclusive et axée sur les jeunes;
- Maintenir la participation des Canadiens et tirer parti de l’expertise des organisations de la société civile (OSC);
- Approfondir les partenariats avec les peuples et les organisations autochtones.
Certes, les commentaires et suggestions reçus dans le cadre du processus de consultation convergent fortement dans plusieurs aspects, mais les divergences de vues et les priorités concurrentes dans d’autres aspects impliquent des choix et des compromis importants en ce qui concerne la conception et la mise en œuvre du prochain engagement du Canada en matière de financement climatique et la nature.
Résumé
Cette section présente une synthèse des commentaires et suggestions reçus. Les participants à la consultation et aux activités de mobilisation ont donné leur avis sur les secteurs prioritaires d’investissement, les éléments d’élaboration de programmes, les partenariats et les mécanismes de mise en œuvre. Ils ont échangé leurs points de vue sur la manière dont le Canada pourrait avoir le plus grand effet et sur les principes qui devraient définir l’engagement futur du Canada en matière de financement pour le climat et la nature.
Nous avons entendu les messages clés suivants en guise d’éléments à prendre en considération par le gouvernement du Canada :
- Accroître le financement de l’action en faveur du climat et de la nature en mettant l’accent sur la vulnérabilité : Nous avons entendu que le Canada devrait accroître son soutien à l’action en faveur du climat et de la nature dans tous les domaines, y compris l’atténuation et l’adaptation et la prise en compte des pertes et des dommages. Les organisations de la société civile (OSC) canadiennes ont appelé à tripler le financement climatique en vue d’atteindre 15,9 milliards de dollars, dont 60 % sous forme de subventions. Les réponses à la consultation publique ont généralement appelé à augmenter les subventions et à réduire le montant des prêts, compte tenu de la crise de la dette dans les pays en développement. Les OSC, ainsi que les organisations de jeunes et les répondants à la consultation publique, ont déclaré que le Canada devrait affecter 60 % de ses fonds à l’adaptation et 40 % à l’atténuation, et qu’il devrait inclure les pertes et dommages dans son cadre et les financer par des subventions, sans compromettre le financement de l’adaptation aux changements climatiques. Un large consensus s’est dégagé sur la nécessité pour le Canada de donner la priorité aux populations les plus vulnérables, comme les pays les moins avancés (PMA), l’Afrique subsaharienne, les petits États insulaires en développement (PEID), les régions touchées par des conflits et les communautés vulnérables, y compris les peuples autochtones. Les jeunes, la société civile et les organisations autochtones ont demandé au Canada d’harmoniser le financement pour le climat et la nature avec les priorités plus larges en matière de développement financées par l’enveloppe de l’aide internationale du Canada.
- Mettre l’accent sur l’efficacité : La société civile, les organisations autochtones et le public ont déclaré que le financement climatique du Canada devrait être prévisible et à long terme afin de permettre un soutien efficace aux acteurs locaux pour atteindre les plus pauvres et les plus vulnérables. Les jeunes, la société civile et les organisations autochtones ont demandé au Canada d’harmoniser le financement climatique et la nature avec les priorités plus larges en matière de développement financées par l’enveloppe de l’aide internationale du Canada. Nous avons également entendu que le Canada devrait continuer à donner la priorité à la gouvernance climatique en raison de son incidence positive sur le renforcement des capacités en matière de lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité dans les pays du Sud.
- Mobiliser le secteur privé dans le cadre de l’action en faveur du climat et de la nature : Les représentants du secteur privé et les répondants du public ont indiqué que le gouvernement du Canada devrait mobiliser davantage de capitaux à des conditions de faveur (par exemple des subventions) pour éliminer les obstacles à l’investissement dans les pays en développement et les marchés émergents, notamment en soutenant la préparation des projets et les régimes réglementaires. Les représentants ont également souligné que le gouvernement du Canada devrait jouer un rôle de chef de file et de précurseur pour témoigner de sa confiance dans les initiatives et encourager le secteur privé à réaliser des investissements conjoints. Les participants ont souligné que les possibilités d’investissement dans l’atténuation étaient beaucoup plus développées que dans l’adaptation aux changements climatiques et la protection de la nature. Les organisations du secteur privé ont également indiqué que le Canada devrait profiter de son siège au conseil d’administration des banques multilatérales de développement (BMD) pour attirer l’attention sur la nécessité d’une plus grande mobilisation des capitaux privés en faveur du climat et de la nature, et intégrer cette question à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Sommet du G7 présidée par le Canada. Le Canada devrait explorer les moyens de collaborer avec les bailleurs de fonds philanthropiques afin d’élargir les projets réussis.
- Renforcer une approche féministe, inclusive et axée sur les jeunes : Les participants de la société civile ont souligné que le Canada devrait concevoir son prochain engagement en adoptant une approche ambitieuse en matière de genre qui inclut le renforcement du pouvoir économique des femmes, l’inclusion financière et la justice de genre (entre autres). Les organisations de jeunes et les organisations autochtones ont indiqué que le Canada devrait adopter une approche intersectionnelle du climat et fournir un soutien stable et prévisible aux initiatives dirigées par des jeunes qui élaborent et élargissent des solutions novatrices et entrepreneuriales aux défis du climat et de la nature. Les représentants du secteur privé et les répondants du public ont appelé à la poursuite de la mise en œuvre de la Politique d’aide internationale féministe (PAIF) en tant que point d’ancrage pour un financement climatique transformateur quant au genre, avec une approche féministe renforcée, qui tient compte des considérations d’inclusivité et d’accessibilité.
- Maintenir la participation des Canadiens et tirer parti de l’expertise des organisations de la société civile (OSC) :Les représentants des OSC et des organisations de jeunesse, ainsi que les répondants du public, ont déclaré que le gouvernement du Canada devrait maintenir un dialogue continu avec les Canadiens par le biais de messages clairs. Les répondants du public ont également suggéré de maintenir l’engagement des Canadiens par le biais de programmes de bénévolat afin qu’ils puissent donner de leur temps et de leurs compétences. Les répondants ont également demandé au gouvernement du Canada de réserver 20 % de son prochain engagement aux OSC canadiennes afin de tirer parti de leurs forces et de leurs relations de longue date avec les pays en développement, et d’augmenter l’enveloppe financière et les délais des projets pour l’Initiative des partenariats pour le climat et d’autres programmes relatifs à la nature et à la biodiversité.
- Approfondir les partenariats avec les peuples et les organisations autochtones : Les organisations autochtones et les répondants du public ont déclaré que le Canada devrait augmenter le financement de l’initiative Partenariats des peuples autochtones pour le climat et y inclure la biodiversité. Le Canada devrait investir dans le renforcement des capacités des peuples et communautés autochtones, tant au Canada que dans les pays en développement, afin qu’ils puissent véritablement participer à l’action en faveur du climat et de la nature dans les pays en développement; il s’agit notamment de faciliter les échanges de connaissances entre les peuples autochtones. Le gouvernement du Canada devrait faciliter l’accès direct des peuples autochtones au financement canadien et multilatéral et devrait favoriser le leadership autochtone, notamment en élaborant des initiatives en collaboration avec les peuples autochtones.
Comment nous avons procédé et comment vous avez répondu
Les activités de mobilisation du gouvernement du Canada ont eu lieu entre avril et juin 2024 et ont porté sur les éléments suivants :
- 10 séances de mobilisation et de consultation, dont deux tables rondes ministérielles, auxquelles ont participé au total 167 représentants d’organisations autochtones, de provinces et de territoires, d’ONG nationales et internationales, de jeunes et du secteur privé
- Quatre webinaires avec des candidats à l’initiative des Partenariats pour le climat et avec des partenaires en Afrique, et 16 réunions en personnes avec des organismes d’exécution canadiens de l’initiative des Partenariats pour le climat
- 15 missions canadiennes à l’étranger ont mené des consultations régionales avec 17 partenaires dans les 18 pays qu’elles représentent
- 173 mémoires du public canadien et international sur le Web. 1 771 visites sur le site de consultation publique du gouvernement du Canada
Ce que nous avons entendu
Accroître le financement de l’action en faveur du climat et de la nature en mettant l’accent sur la vulnérabilité
Le Canada a doublé son financement climatique à deux reprises depuis son premier engagement en la matière en 2010. L’engagement actuel de 5,3 milliards de dollars est assorti d’un cadre de résultats bien défini visant à aider les pays en développement à faire la transition vers un développement durable à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, favorable à la nature et inclusif, en ciblant la transition vers une énergie propre et l’élimination progressive du charbon, les solutions axées sur la nature et la biodiversité, l’agriculture et les systèmes alimentaires adaptés face aux changements climatiques, et la gouvernance climatique. Soixante pour cent de l’engagement actuel du Canada se fait sous forme de prêts à des conditions de faveur et 40 % sous forme de subventions. En 2022, le Canada s’est engagé à verser un 350 millions de dollars dans le cadre du Programme international pour la biodiversité (2023-2026) afin d’aider les pays en développement à respecter l’engagement qu’ils ont pris en vertu du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal d’enrayer et d’inverser la perte de biodiversité.
Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :
De la société civile et des organisations de jeunes sur le financement global de l’action en faveur du climat et de la nature :
- Tripler l’engagement financier en faveur du climat pour le porter à 15,9 milliards de dollars sur cinq ans et continuer d’offrir du soutien ciblé pour la protection de la nature et la biodiversité.
- Accroître le soutien et le financement des organisations de jeunes pour le climat et des organisations autochtones.
- Veiller à ce que l’augmentation des fonds consacrés au climat et à la nature ne se fasse pas au détriment d’autres priorités de développement international.
De tous les groupes de répondants sur le leadership mondial du Canada en matière de climat et de protection de la nature :
- Maintenir des messages cohérents et clairs sur les priorités en matière de climat et de protection de la nature, notamment en signalant une ambition financière accrue concernant le financement climatique et la nature.
- Tirer parti de son pouvoir de mobilisation lors de la Conférence des Parties et des sommets du G7 et du G20 pour défendre des objectifs ambitieux et des efforts de collaboration en vue d’accroître le financement climatique et la nature.
- Renforcer sa position de leader mondial et ses relations bilatérales en investissant dans les priorités locales des pays en développement (c’est-à-dire l’adaptation, la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, l’agriculture adaptée aux changements climatiques et la perte de biodiversité).
- Diriger une action climatique adaptée au genre et transformatrice en matière de genre. Veiller à ce que toutes les actions du Canada en faveur du climat et de la nature soient au minimum adaptées au genre et augmenter le financement des approches transformatrices en matière de genre.
- Tirer parti de son expertise en matière d’investissement d’impact et soutenir les capitaux qui comprennent une tolérance au risque pour encourager l’innovation et la collaboration avec le secteur privé.
- Plaider pour l’inclusion des droits et du savoir autochtones dans les accords internationaux sur le climat et les cadres mondiaux de la biodiversité.
Des répondants du public et des organisations de la société civile sur l’équilibre entre les subventions et les prêts :
- Prendre en compte la crise croissante de la dette et les dévaluations monétaires drastiques dans les pays en développement, qui rendent le remboursement des prêts très difficile. Augmenter la proportion de subventions qui soutiennent directement des initiatives bilatérales ayant une incidence importante.
- Fournir 60 % du financement climatique sous forme de subventions.
- Accroître la prévisibilité du financement (des subventions) afin d’harmoniser l’exécution des projets avec les calendriers de financement public prévus dans les pays en développement.
- Éviter d’accorder des prêts pour l’adaptation et le financement pour les pertes et dommages.
- Soutenir les organisations de la société civile (OSC) uniquement au moyen de subventions.
- Lorsque les subventions sont incompatibles, diversifier les mécanismes de financement au moyen de partenariats public-privé, de mécanismes de financement axés sur les résultats, d’instruments financiers tels que les échanges dette-nature, et d’autres solutions de financement comme les obligations vertes pour l’agriculture adaptée au changement climatique.
Des répondants du public, de la société civile et des organisations de jeunes sur l’atténuation des changements climatiques :
- Affecter 40 % du financement à l’atténuation des changements climatiques.
- Continuer à mettre l’accent sur l’élimination progressive des combustibles fossiles, notamment le charbon, augmenter les capacités en matière d’énergie renouvelable et soutenir les stratégies de transition énergétique équitables.
- Poursuivre l’utilisation de financements novateurs pour l’élimination progressive du charbon.
- Soutenir les initiatives en matière d’énergie propre qui permettent améliorer la sécurité énergétique et l’accès à l’énergie, en particulier dans les régions éloignées et mal desservies.
- Promouvoir des technologies et des modèles opérationnels novateurs pour la production, le stockage et la distribution d’énergies renouvelables.
- Encourager les projets qui génèrent de l’énergie renouvelable pour l’agriculture, comme les installations d’irrigation et de transformation fonctionnant à l’énergie solaire.
Des organisations de la société civile et de jeunes sur l’adaptation aux changements climatiques :
- Faire preuve de leadership en concevant l’adaptation comme une occasion d’investissement, par exemple au moyen de l’agriculture régénérative.
- Veiller à ce que le financement de l’adaptation prenne la forme de subventions (en l’absence d’occasions d’investissement et compte tenu du fardeau de la dette).
- Allouer 60 % du financement à l’adaptation aux changements climatiques. Certains participants ont également suggéré de tripler le financement de l’adaptation pour répondre aux besoins croissants d’adaptation dans les pays en développement.
- Prendre en compte le fait que le financement destiné à l’adaptation aux changements climatiques et à la protection de la nature n’a pas les mêmes considérations que le financement de l’atténuation des changements climatiques : le financement public à des conditions préférentielles joue un rôle plus important dans le premier cas.
- Étudier les façons de collaborer avec des initiatives réussies menées par des jeunes pour atteindre les objectifs d’adaptation.
- Soutenir l’adaptation au niveau local dans les pays en développement.
- Accorder la priorité aux investissements dans l’agriculture et les systèmes alimentaires adaptés au climat parce qu’ils permettent d’atteindre simultanément plusieurs objectifs – la résilience climatique, la conservation de la biodiversité et l’égalité des sexes – tout en améliorant la sécurité alimentaire et les systèmes alimentaires.
- Soutenir la réduction des risques de catastrophe, les systèmes d’alerte précoce et les infrastructures résistantes aux changements climatiques afin de réduire au minimum le déplacement.
De la société civile, des jeunes et des organisations autochtones sur les pertes et dommages :
- Financer les pertes et dommages par des subventions et éviter de détourner le financement de l’adaptation vers les pertes et dommages.
- Coordonner les pertes et dommages avec l’adaptation aux changements climatiques et avec l’action humanitaire. Adopter une approche fondée sur les liens entre le climat, la paix, l’aide humanitaire et le développement. Engager un dialogue continu avec les organisations autochtones et échanger de l’information sur les pertes et dommages afin que les points de vue des Autochtones soient pris en compte.
Des organisations de la société civile et des répondants du public sur la concentration géographique et sur les pays :
- Soutenir les plus vulnérables en Afrique subsaharienne et dans les petits États insulaires en développement (PEID).
- Utiliser davantage de financements à des conditions de faveur pour accroître la mobilisation du financement privé en Amérique latine.
- Répondre à la crise alimentaire en Afrique en tirant parti de l’expérience du Canada dans le domaine de l’agriculture.
- Soutenir une agriculture adaptée aux changements climatiques et la gestion de l’eau dans la région de l’Indo-Pacifique, en Afrique subsaharienne, dans le Corridor sec de l’Amérique centrale et en Asie du Sud-Est.
- Envisager un engagement spécifique pour le financement par subvention de projets dans les États touchés par un conflit.
Des organisations de la société civile et des répondants du public sur le financement pour la nature et les solutions fondées sur la nature :
- Faire preuve d’un leadership à un stade précoce, car peu de donateurs investissent dans la conservation et la restauration de la biodiversité.
- S’efforcer d’intégrer la biodiversité et le financement climatique.
- Intégrer les considérations relatives à la biodiversité dans l’ensemble du financement du développement international.
- Accroître le soutien financier à la conservation du milieu marin.
- Soutenir la conservation des forêts afin de maintenir le piégeage du carbone dans la forêt amazonienne.
- Viser les avantages connexes grâce à des solutions basées sur la nature afin d’améliorer l’égalité des sexes, le développement, la création d’emplois, le bien-être des communautés et la sécurité alimentaire. Continuer à donner la priorité à une approche favorable à la nature afin d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
- Soutenir les capacités des pays en développement à élaborer des plans en faveur de la biodiversité, tels que les stratégies et plans d’action nationaux en matière de biodiversité.
- S’assurer de l’appui des communautés locales aux programmes de solutions axées sur la nature. Consacrer des ressources à la structuration et à l’élaboration de propositions de valeur pour les solutions axées sur la nature (par exemple, effectuer des analyses économiques au niveau national et sous-régional pour déterminer et évaluer les sources de financement procurant des avantages).
Mettre l’accent sur l’efficacité
Dans le cadre de l’engagement de 5,3 milliards de dollars, le Canada a soutenu des projets qui renforcent les environnements propices à une action climatique efficace aux niveaux mondial, national et infranational, dans le but de favoriser des communautés plus vertes, plus durables et plus équitables. Le Canada reconnaît également l’importance d’une action coordonnée pour tous les objectifs de développement durable (ODD). Le financement climatique du Canada contribue à des objectifs plus larges, comme un développement durable à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, favorable à la nature et inclusif. En outre, le Canada s’est efforcé de promouvoir un accès équitable au financement et d’améliorer la gouvernance climatique dans les pays en développement.
Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :
Des répondants du public et des organisations de la société civile, de jeunes et d’Autochtones sur l’efficacité de l’action climatique :
- Fournir un financement prévisible et à long terme aux acteurs locaux.
- Continuer à donner la priorité à la gouvernance climatique en raison de son incidence positive sur le renforcement des capacités dans les pays du Sud :
- Renforcer le soutien aux modèles de gouvernance dirigés par les communautés, qui permettent aux populations locales de participer à la prise de décision en matière de climat.
- Soutenir les pays en développement dans l’élaboration de leurs plans, tels que les PAN sectoriels, d’adaptation et d’atténuation, les stratégies de développement à long terme à faible taux d’émission et les plans d’action nationaux pour la protection de la nature (plans d’action nationaux en matière de biodiversité). Intégrer les considérations climatiques dans les discussions sur le commerce, la charge de la dette et les recettes fiscales nationales pour les interventions climatiques.
Des organisations autochtones, de la société civile et des jeunes sur les méthodes de travail :
- Augmenter les délais des projets au-delà des trois à cinq ans habituels pour permettre une conception et une mise en œuvre inclusives et adaptées à la réalité locale de solutions axées sur la nature pour le climat et la biodiversité. Le Canada devrait augmenter les délais pour assurer l’obtention de résultats, en particulier pour les projets d’adaptation dont l’objectif principal est l’égalité des genres (codés « EG-3 »), les projets d’agriculture adaptée au climat et les projets relevant de l’initiative des Partenariats pour le climat.
- Assouplir les critères d’admissibilité pour permettre aux organisations locales des pays en développement d’accéder au financement canadien. Mettre en place des systèmes qui assurent un accès continu et équitable au financement climatique, y compris des options de partenariat direct et des systèmes d’accréditation, notamment pour les fonds multilatéraux.
- Envisager d’accroître sa propension au risque pour soutenir des initiatives à fort impact sur le développement dans les régions les plus touchées du monde.
Des répondants du public, des organisations autochtones et des organisations de jeunes sur la coordination de l’action en faveur du climat et de la nature avec des objectifs de développement plus larges :
- Veiller à ce que l’engagement du Canada en matière de protection de la nature et du financement de l’action en faveur du climat soit conforme à l’Accord de Paris, au Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal et aux objectifs de développement durable.
- Soutenir les initiatives qui sont à la croisée des chemins entre les changements climatiques, la biodiversité, le développement économique et l’aide humanitaire.
- Concevoir le financement climatique et la biodiversité en tenant compte des différents systèmes de connaissances et des liens d’interdépendance avec les causes profondes comme les changements climatiques, le sous-développement économique et l’inégalité entre les sexes.
- Veiller à ce que l’engagement en matière de financement soit fondé sur des données scientifiques et sur les besoins des pays en développement et des personnes les plus vulnérables. Cet engagement doit être axé sur la demande et harmonisé avec les politiques nationales des pays en développement.
- Veiller à ce que l’augmentation du financement de l’action en faveur du climat ne nuise pas aux autres priorités de développement financées par l’enveloppe de l’aide internationale du Canada.
Mobiliser le secteur privé dans le cadre de l’action en faveur du climat et de la nature
Compte tenu de l’ampleur du financement nécessaire pour faire face aux changements climatiques et à la perte de biodiversité, il est impératif de maximiser toutes les ressources disponibles. Les finances publiques ne suffisent pas à elles seules pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, les objectifs de l’Accord de Paris ou le Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal. Des financements privés et philanthropiques nationaux et internationaux sont nécessaires pour combler les déficits en matière d’investissement. Voilà pourquoi le Canada considère que le secteur privé est essentiel pour atteindre les objectifs nécessaires en matière de financement de la protection du climat et de la nature. C’est également la raison pour laquelle le Canada cherche à tirer parti de l’utilisation d’instruments financiers novateurs, comme le financement mixte, pour réduire les risques liés aux investissements et inciter les acteurs privés à participer au financement du développement.
Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :
Des représentants du secteur privé sur la création d’environnements favorables à l’investissement dans les pays en développement :
- Fournir davantage de capitaux à des conditions préférentielles pour surmonter les obstacles à l’investissement dans les économies émergentes et en développement (par exemple, remédier à l’absence de projets évolutifs pour l’investissement, au manque d’infrastructures économiques et à la réglementation restrictive).
- Adopter une approche axée sur « l’additionnalité de l’écosystème », c’est-à-dire sélectionner les opérations en fonction de leur potentiel de mobiliser d’autres cofinanciers plus importants, mais aussi sur des opérations plus modestes susceptibles de transformer les marchés.
- Dans la mesure du possible, agir en tant qu’investisseur principal dans des opérations novatrices afin de réduire la perception du risque pour le secteur privé.
- Soutenir les efforts visant à établir une taxonomie pour classer les financements comme verts, transitoires et favorables à la nature, y compris les obligations vertes et les crédits de biodiversité. Travailler à l’établissement d’une interopérabilité entre les taxonomies des différentes compétences.
- Dans les transactions individuelles, envoyer les bons signaux en définissant d’emblée les attentes et les paramètres des effets sur le développement.
- Utiliser son siège au conseil d’administration des banques multilatérales de développement pour insister sur la nécessité de mettre davantage l’accent sur la mobilisation des capitaux privés, notamment en adoptant des objectifs précis, en augmentant leur capacité à fournir des garanties et en intégrant les risques climatiques et naturels dans leur analyse de viabilité de la dette. Il convient également d’inscrire cette question à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Sommet du G7 présidée par le Canada.
Des représentants du secteur privé et des répondants du public sur les outils permettant de mobiliser le secteur privé :
- Continuer à fournir des financements mixtes tolérants au risque afin de mobiliser des capitaux privés pour des investissements dans le domaine du climat et de la protection de la nature dans les marchés émergents et les économies en développement au moyen de prêts, de capitaux propres, de placements mezzanine et de garanties.
- Promouvoir les obligations vertes et les obligations climatiques afin de mobiliser des capitaux spécifiquement destinés à des projets environnementaux.
- Mettre en place des mesures d’incitation qui encouragent le secteur privé à accorder la priorité aux options respectueuses de la biodiversité, dans un souci de rentabilité économique et d’intérêt pour la planète.
- Faciliter la mise en commun des connaissances et les échanges entre les pays en développement et les organisations canadiennes afin d’inciter les organismes de réglementation du secteur financier à promouvoir l’adoption d’approches adaptées au genre et adaptées sur le plan climatique dans leurs opérations internes et externes.
- Soutenir le secteur privé et les entrepreneurs à l’échelle locale dans le cadre d’actions et solutions climatiques.
- Être conscient du risque d’atteinte à la réputation que les activités « d’écoblanchiment » du secteur privé peuvent entraîner pour la réputation du Canada à l’étranger.
- Étudier les moyens de collaborer avec le financement philanthropique afin d’élargir les projets réussis.
Renforcer une approche féministe, inclusive et axée sur les jeunes
Dans le cadre de ses programmes de financement climatique et la nature, le Canada a cherché à appliquer une approche fondée sur les droits, sensible au genre et intersectionnelle. Les groupes marginalisés comme les femmes, les filles, les personnes handicapées et les jeunes, les peuples autochtones et les personnes 2SLGBTQI dans les pays en développement sont touchés de manière disproportionnée par les effets néfastes des changements climatiques et de la perte de biodiversité, qui exacerbent les inégalités sociales existantes et menacent leur santé, leur sécurité et leur bien-être économique. Les inégalités entre les sexes et les écarts en matière de développement amplifient les effets pour les femmes, en particulier celles qui dépendent des ressources naturelles pour leur subsistance. Le Canada reconnaît que l’action en faveur de l’environnement et du climat sera plus efficace lorsque les groupes marginalisés jouent un rôle actif dans la conception et la mise en œuvre de réponses stratégiques aux changements climatiques et aux problèmes environnementaux.
Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :
Des organisations de la société civile et des jeunes, des représentants du secteur privé et des répondants du public sur le financement climatique et la nature adapté au genre :
- Utiliser la Politique d’aide internationale féministe (PAIF) comme point d’ancrage pour la mise en place d’un financement climatique et la nature qui est équitable du point de vue du genre. Adopter une approche féministe et utiliser un langage féministe plus fort dans la formulation du nouvel engagement.
- Continuer de défendre le renforcement du pouvoir économique des femmes, l’égalité des genres, les droits de la personne et les droits des peuples autochtones.
- Établir des cibles claires et devant faire l’objet de rapport en matière d’égalité entre les sexes et soutenir le leadership des femmes à l’échelle locale.
- Tenir compte des défis qui se chevauchent, comme l’insécurité alimentaire, le fardeau des soins non rémunérés et l’inégalité entre les sexes, qui se conjuguent pour avoir une incidence unique sur les femmes.
- Établir des partenariats avec des organisations de la société civile pour surveiller et documenter les inégalités entre les sexes liées aux changements climatiques.
- Tenir compte du fait que les changements climatiques et la perte de biodiversité exacerbent les inégalités existantes entre les sexes et les risques de santé liés au genre.
- Plaider en faveur de réformes juridiques et politiques qui favorisent l’égalité des sexes et suppriment les obstacles à la participation des femmes à l’action en faveur du climat et de la nature, comme le régime foncier, les droits de succession et l’accès à l’éducation et aux soins de santé.
- Donner aux femmes et aux jeunes filles des pays en développement les moyens d’agir grâce à des investissements dans une agriculture et des systèmes alimentaires adaptés au climat.
- Passer d’objectifs et d’interventions adaptés au genre à des interventions et des objectifs transformateurs sur le plan du genre.
- Élaborer des produits et des services financiers accessibles aux femmes, comme les microcrédits, les subventions et les programmes d’épargne.
- Investir dans des programmes qui permettent d’améliorer l’accès des femmes à l’emploi dans les secteurs liés au climat, comme les énergies renouvelables, l’agriculture et l’entrepreneuriat.
Des organisations autochtones et de jeunes sur l’inclusion :
- Financer des projets qui soutiennent les personnes 2SLGBTQI+ et les femmes autochtones.
- Adopter une approche intersectionnelle et éviter de regrouper les personnes marginalisées, en particulier les peuples autochtones.
- Tenir compte de l’importance de l’inclusivité et de l’accessibilité dans la conception du prochain engagement financier.
- Explorer les possibilités de soutenir les personnes handicapées touchées par les changements climatiques.
- Responsabiliser les jeunes marginalisés en mettant en œuvre des programmes ciblés spécialement conçus pour les jeunes femmes, les jeunes ruraux et les personnes issues de communautés à faibles revenus.
Des organisations de jeunes sur la participation des jeunes :
- Utiliser des organisations intermédiaires pour faciliter l’accès au financement et alléger le fardeau administratif des organisations locales et des organisations dirigées par les jeunes.
- Assouplir les exigences en matière de rapports afin d’alléger le fardeau administratif pour les petites organisations dirigées par des jeunes.
- Fournir des ressources, des ateliers de renforcement des capacités et des séances de formation afin de clarifier les critères d’admissibilité au financement pour les organisations dirigées par des jeunes et de favoriser les compétences techniques et les connaissances chez les jeunes.
- Fournir un financement plus stable aux organisations dirigées par des jeunes afin de renforcer leurs capacités au-delà des courtes périodes de financement.
- Apporter un soutien financier aux initiatives menées par des jeunes qui développent et transposent à plus grande échelle des solutions novatrices aux défis liés au climat et à la nature.
- Inclure activement les jeunes dans les processus de prise de décision sur le climat, depuis les interventions communautaires jusqu’aux accords de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et dans des cadres, parfois informels, reflétant les réalités locales.
- Investir dans des programmes et des initiatives qui favorisent la participation des jeunes et leur engagement civique dans les processus de gouvernance du climat et de la nature dans les pays en développement.
- Soutenir la création de réseaux et de forums de jeunes qui facilitent le partage des connaissances, la collaboration et la défense des droits sur les questions liées au climat et à la nature.
- Mettre en œuvre des mécanismes de suivi et d’évaluation solides afin d’évaluer la valeur et l’incidence des initiatives climatiques menées par les jeunes.
Maintenir la participation des Canadiens et tirer parti de l’expertise des organisations de la société civile (OSC)
Le Canada cherche à tirer parti des connaissances, de l’expertise et des ressources de la société civile canadienne et des Canadiens en général. Par exemple, en 2022, le Canada a mis sur pied l’initiative des Partenariats pour le climat afin de financer des projets de la société civile, d’autres organisations et des peuples autochtones pour aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs en matière d’adaptation aux changements climatiques.
Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :
Des organisations de la société civile et des jeunes sur le rôle des organisations de la société civile :
- Réserver 20 % du total du prochain engagement financier pour le climat et la nature aux organisations de la société civile au Canada.
- Tirer parti des atouts des OSC canadiennes dans leurs relations de longue date avec les acteurs du Sud pour remédier aux contraintes en matière de capacité.
- Travailler avec les OSC pour démontrer le leadership du Canada en matière de genre et d’action climatique aux pays donateurs et aux pays en développement en répondant aux besoins, aux défis et au leadership des femmes et des filles. Diffuser les expériences et veiller à ce que des données complètes sur le financement climatique au Canada soient rendues publiques.
- Continuer à promouvoir les partenariats avec les organisations de la société civile et prévoir des délais de mise en œuvre plus longs, en s’appuyant sur l’expérience acquise dans le cadre des programmes et des activités de mobilisation de l’initiative des Partenariats pour le climat.
Des organisations de la société civile et des répondants du public sur la mobilisation des Canadiens et des organisations canadiennes :
- Améliorer la communication sur les cas de réussite, les résultats et les réalisations et accroître la transparence des données. Établir des messages clairs et cohérents concernant le financement de la protection du climat et de la nature afin de démontrer son importance et sa pertinence au public.
- Tirer parti de la base de soutien et de représentation des OSC canadiennes. Amplifier les résultats par l’intermédiaire des organisations de jeunes.
- Maintenir un dialogue permanent et continuer à consulter le public canadien.
- Créer des plateformes de dialogue entre la société civile, le gouvernement, le secteur privé et les organisations autochtones afin d’harmoniser les intérêts et de déterminer les avantages mutuels.
- Coordonner les initiatives internationales de financement climatique et la nature avec les politiques nationales et les efforts déployés par les Canadiens pour adopter des modes de vie plus écologiques et moins axés sur la consommation.
- Soutenir les programmes de bénévolat, les campagnes de financement participatif et les initiatives communautaires qui permettent aux Canadiens de consacrer leur temps, leurs compétences et leurs ressources au financement pour la nature et le climat au Canada.
Approfondir les partenariats avec les peuples et les organisations autochtones
Les peuples autochtones revêtent une importance essentielle pour les nombreux écosystèmes qui font partie de leurs terres et territoires et où ils jouent un rôle actif. En outre, les peuples autochtones, en particulier les femmes autochtones, possèdent un savoir précieux sur la manière de préserver l’environnement et de renforcer la résilience face aux changements climatiques.
En 2022, le Canada a mis en place l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat afin de soutenir le partenariat entre les peuples autochtones du Canada et les peuples autochtones des pays en développement dans le domaine de l’action climatique. Cette initiative a été conçue en collaboration avec des représentants d’organisations autochtones nationales et est dirigée par les Autochtones.
Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :
Des organisations autochtones et des répondants du public sur l’accès au financement :
- Augmenter considérablement le financement de l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat afin d’élargir les programmes sur le climat et la nature dirigés par les Autochtones. Le financement doit être accessible et adapté à la culture, et il faut prévoir un soutien technique et financier.
- Inclure la biodiversité dans l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat. Simplifier les exigences d’AMC, renforcer la souplesse et réduire le fardeau administratif pour permettre aux organisations autochtones d’avoir directement accès au financement climatique (en s’inspirant de l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat).
- Fournir du financement de manière inclusive et participative, avec des possibilités de créer conjointement des projets. Permettre un accès plus direct au financement pour les projets des Autochtones et soutenir leur autodétermination, leur autonomie en matière de gouvernance et leur alignement sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
- Soutenir les fonds d’investissement et les entreprises qui ciblent particulièrement les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les peuples autochtones dans les pays en développement, comme les Amazonia Impact Ventures (AIV) et le Portland Caribbean Fund III.
Des organisations autochtones et des répondants du public sur le renforcement des capacités des peuples et des organisations autochtones :
- Investir dans le renforcement des capacités des peuples et des communautés autochtones, tant au Canada que dans les pays en développement, afin qu’ils puissent véritablement participer à l’action en faveur du climat et de la nature dans les pays du Sud.
- Établir un lien entre les initiatives de renforcement des capacités et les programmes existants, comme le programme de leadership autochtone en matière de climat (actuellement mis en œuvre par Environnement et Changement climatique Canada).
- Reconnaître que le renforcement des capacités va dans les deux sens et que le gouvernement du Canada doit s’adapter pour soutenir la réconciliation avec les peuples autochtones.
- Investir dans des programmes de leadership afin de donner aux dirigeants autochtones les moyens d’être les fers de lance d’initiatives en faveur du climat et de la nature, tant à l’échelle locale qu’internationale. Ces programmes pourraient se concentrer sur le renforcement des compétences, des connaissances et des capacités, y compris la littératie financière, en ce qui concerne les programmes d’adaptation au climat, d’atténuation et de conservation de la biodiversité.
- Mettre en place de solides mécanismes de rétroaction pour garantir l’amélioration continue du financement du Canada pour le climat et la nature, en fonction des recommandations des communautés autochtones.
- Faciliter le partage d’histoires, de pratiques exemplaires et d’expériences entre les communautés autochtones du Canada et des pays en développement au moyen d’échanges culturels, de plateformes de partage des connaissances et de projets de collaboration.
Aller de l’avant
Le gouvernement du Canada remercie tous les participants d’avoir pris part aux consultations et aux activités de mobilisation. Les discussions riches et les idées partagées aideront à éclairer l’élaboration de la prochaine approche du Canada en matière de financement climatique et la nature, et fourniront des orientations utiles aux programmes en cours et à venir. Vos contributions seront complétées par d’autres leçons apprises et des données probantes issues des programmes de développement en cours et des activités de collaboration avec les bénéficiaires du financement climatique, les partenaires de mise en œuvre et d’autres donateurs du financement climatique afin d’établir des options pour un examen plus approfondi.
Questions de consultation publique
Titre de la consultation : Consultation publique en ligne sur l’engagement international du Canada en matière de financement climatique et la nature après 2025–2026.
Détails de la consultation : Tenue du 9 mai 2024 au 30 juin 2024 avec 85 organisations et 173 participants individuels.
Questions de consultation :
- Dans le cadre de l’engagement actuel, qui prendra fin en 2026, le Canada fournit son financement international pour le climat par une combinaison de subventions et de contributions (40 %) et de prêts à des conditions de faveur (60 %). Le Canada devrait-il continuer à adopter cette approche? Si ce n’est pas le cas, comment devrait-elle changer et pourquoi?
- Comment le Canada peut-il mieux travailler avec ses partenaires (secteur privé, organisations philanthropiques, société civile, peuples autochtones, etc.) pour mobiliser davantage de fonds privés afin de soutenir les actions liées au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement?
- L’engagement actuel du Canada en matière de financement climatique prévoit des ressources pour l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat, qui soutient les partenariats entre les peuples autochtones au Canada et dans les pays en développement afin de faire progresser l’action climatique des peuples autochtones à l’étranger. Comment le Canada peut-il élargir son travail avec les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les peuples autochtones des pays en développement sur les actions futures liées au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement?
- Dans le cadre de l’objectif du Canada de tirer parti de l’expertise des organisations canadiennes en matière d’action climatique, 315 millions de dollars ont été affectés à notre initiative des Partenariats pour le climat pour la période 2021-2026 afin de financer des projets de la société civile, des peuples autochtones et d’autres organisations au Canada. Comment le Canada peut-il mieux mobiliser son expertise et son expérience en matière de soutien au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement? L’engagement actuel du Canada en matière de financement climatique se concentre sur quatre domaines thématiques : la transition vers l’énergie propre et l’élimination progressive du charbon; l’agriculture et les systèmes alimentaires adaptés aux changements climatiques; les solutions axées sur la nature et la biodiversité; et la gouvernance climatique. Quels sont les domaines que le Canada devrait continuer à privilégier dans ses futurs engagements en matière de financement climatique et la nature, et pourquoi? Y a-t-il d’autres domaines ou secteurs que le Canada devrait cibler pour mieux soutenir les actions liées au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement?
- Le financement du Canada pour le climat est accessible à tous les pays admissibles à l’aide publique au développement (APD). Y a-t-il des régions et/ou des pays que le Canada devrait privilégier pour son financement climatique et la nature et, dans l’affirmative, pourquoi? Dans ces régions et/ou pays prioritaires, y a-t-il des enjeux ou des secteurs particuliers liés au climat, à la biodiversité et à la nature que le Canada devrait soutenir et pourquoi?
- L’engagement international actuel du Canada en matière de financement climatique vise à ce qu’au moins 80 % des projets intègrent des considérations de genre, conformément à la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Quelles sont les meilleures façons pour le Canada d’utiliser son financement climatique et la nature pour veiller au renforcement de l’autonomie des femmes et des filles des pays en développement dans ces domaines?
- Les jeunes générations joueront un rôle essentiel dans la lutte contre les changements climatiques et ses effets, notamment sur la nature. Comment le Canada peut-il utiliser son financement climatique et la nature pour aider les jeunes du monde entier à acquérir et à mobiliser les compétences dont ils ont besoin pour jouer un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques et la protection de la nature?
- Comment le Canada peut-il mieux utiliser son financement climatique et la nature afin de jouer un rôle de premier plan à l’échelle internationale?
- Comment le Canada peut-il mieux faire participer les Canadiens et les mobiliser dans le cadre du travail accompli au moyen de son financement international pour le climat et la nature?
- Y a-t-il d’autres éléments que le Canada devrait prendre en compte lorsque vient le moment de planifier le prochain engagement international en matière de financement climatique et la nature?
- Facultatif : Quel est le nom de votre organisation?
- Facultatif : Quel est le secteur d’activité de votre organisation (université, secteur privé, organisation de la société civile, etc.)?
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