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Ce que nous avons entendu au sujet du prochain engagement international du Canada en matière de financement climatique et la nature dans les pays en développement

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Introduction

En 2021, le Canada a annoncé qu’il s’engageait à fournir 5,3 milliards de dollars en financement climatique international aux pays en développement jusqu’en 2026. Cette décision fait suite à un engagement de 2,65 milliards de dollars pour la période 2015-2021 et à un engagement de 1,2 milliard de dollars au titre du « processus accéléré » pour la période 2010-2013. Dans le cadre de cet engagement de 5,3 milliards de dollars, le Canada a continué d’aider les pays en développement à faire la transition vers un développement durable à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, favorable à la nature et inclusif. Le financement climatique international du Canada dans les pays en développement va bien au-delà des engagements publics fondamentaux, en tirant parti de diverses sources. En outre, le Canada fournit 350 millions de dollars en financement international pour la biodiversité de 2023 à 2026 pour aider les pays en développement à s’attaquer aux cinq facteurs de perte de biodiversité.

La période d’engagement actuelle en matière de financement climatique (2021-2026) et le programme pour la biodiversité (2023-2026) arrivant à son terme, le gouvernement du Canada prépare son prochain engagement. Pour éclairer le processus, il a mené de vastes consultations publiques et ciblées entre avril et juin 2024. Affaires mondiales Canada (AMC) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ont organisé une série de réunions, de consultations et de tables rondes avec des organisations nationales et internationales de la société civile, des organisations autochtones, des provinces et des territoires, des représentants des jeunes et du secteur privé afin de recueillir des commentaires qui aideront à façonner l’avenir du financement international du Canada en faveur du climat et de la nature pour les pays en développement. Nous avons également lancé une consultation publique en ligne afin de recueillir les avis du public canadien et international.

Le présent rapport résume ce que le gouvernement du Canada a entendu lors des consultations et des activités de mobilisation. Nous avons constaté qu’il existe une grande variété de points de vue sur les priorités que le Canada devrait établir dans le cadre de son prochain engagement. Les commentaires reflètent les points de vue des répondants ainsi que ceux des organisations ou des secteurs qu’ils représentent (société civile, peuples autochtones, secteur privé, jeunes, etc.) Les constatations présentées ci-dessous mettent en évidence les différents points de vue et rendent compte de l’ampleur de ces apports, en les regroupant sous six thèmes généraux :

Certes, les commentaires et suggestions reçus dans le cadre du processus de consultation convergent fortement dans plusieurs aspects, mais les divergences de vues et les priorités concurrentes dans d’autres aspects impliquent des choix et des compromis importants en ce qui concerne la conception et la mise en œuvre du prochain engagement du Canada en matière de financement climatique et la nature.

Résumé

Cette section présente une synthèse des commentaires et suggestions reçus. Les participants à la consultation et aux activités de mobilisation ont donné leur avis sur les secteurs prioritaires d’investissement, les éléments d’élaboration de programmes, les partenariats et les mécanismes de mise en œuvre. Ils ont échangé leurs points de vue sur la manière dont le Canada pourrait avoir le plus grand effet et sur les principes qui devraient définir l’engagement futur du Canada en matière de financement pour le climat et la nature.

Nous avons entendu les messages clés suivants en guise d’éléments à prendre en considération par le gouvernement du Canada :

Comment nous avons procédé et comment vous avez répondu

Les activités de mobilisation du gouvernement du Canada ont eu lieu entre avril et juin 2024 et ont porté sur les éléments suivants :

Ce que nous avons entendu

Accroître le financement de l’action en faveur du climat et de la nature en mettant l’accent sur la vulnérabilité

Le Canada a doublé son financement climatique à deux reprises depuis son premier engagement en la matière en 2010. L’engagement actuel de 5,3 milliards de dollars est assorti d’un cadre de résultats bien défini visant à aider les pays en développement à faire la transition vers un développement durable à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, favorable à la nature et inclusif, en ciblant la transition vers une énergie propre et l’élimination progressive du charbon, les solutions axées sur la nature et la biodiversité, l’agriculture et les systèmes alimentaires adaptés face aux changements climatiques, et la gouvernance climatique. Soixante pour cent de l’engagement actuel du Canada se fait sous forme de prêts à des conditions de faveur et 40 % sous forme de subventions. En 2022, le Canada s’est engagé à verser un 350 millions de dollars dans le cadre du Programme international pour la biodiversité (2023-2026) afin d’aider les pays en développement à respecter l’engagement qu’ils ont pris en vertu du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal d’enrayer et d’inverser la perte de biodiversité.

Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :

De la société civile et des organisations de jeunes sur le financement global de l’action en faveur du climat et de la nature :

De tous les groupes de répondants sur le leadership mondial du Canada en matière de climat et de protection de la nature :

Des répondants du public et des organisations de la société civile sur l’équilibre entre les subventions et les prêts :

Des répondants du public, de la société civile et des organisations de jeunes sur l’atténuation des changements climatiques :

Des organisations de la société civile et de jeunes sur l’adaptation aux changements climatiques :

De la société civile, des jeunes et des organisations autochtones sur les pertes et dommages :

Des organisations de la société civile et des répondants du public sur la concentration géographique et sur les pays :

Des organisations de la société civile et des répondants du public sur le financement pour la nature et les solutions fondées sur la nature :

Mettre l’accent sur l’efficacité

Dans le cadre de l’engagement de 5,3 milliards de dollars, le Canada a soutenu des projets qui renforcent les environnements propices à une action climatique efficace aux niveaux mondial, national et infranational, dans le but de favoriser des communautés plus vertes, plus durables et plus équitables. Le Canada reconnaît également l’importance d’une action coordonnée pour tous les objectifs de développement durable (ODD). Le financement climatique du Canada contribue à des objectifs plus larges, comme un développement durable à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, favorable à la nature et inclusif. En outre, le Canada s’est efforcé de promouvoir un accès équitable au financement et d’améliorer la gouvernance climatique dans les pays en développement.

Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :

Des répondants du public et des organisations de la société civile, de jeunes et d’Autochtones sur l’efficacité de l’action climatique :

Des organisations autochtones, de la société civile et des jeunes sur les méthodes de travail :

Des répondants du public, des organisations autochtones et des organisations de jeunes sur la coordination de l’action en faveur du climat et de la nature avec des objectifs de développement plus larges :

Mobiliser le secteur privé dans le cadre de l’action en faveur du climat et de la nature

Compte tenu de l’ampleur du financement nécessaire pour faire face aux changements climatiques et à la perte de biodiversité, il est impératif de maximiser toutes les ressources disponibles. Les finances publiques ne suffisent pas à elles seules pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, les objectifs de l’Accord de Paris ou le Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal. Des financements privés et philanthropiques nationaux et internationaux sont nécessaires pour combler les déficits en matière d’investissement. Voilà pourquoi le Canada considère que le secteur privé est essentiel pour atteindre les objectifs nécessaires en matière de financement de la protection du climat et de la nature. C’est également la raison pour laquelle le Canada cherche à tirer parti de l’utilisation d’instruments financiers novateurs, comme le financement mixte, pour réduire les risques liés aux investissements et inciter les acteurs privés à participer au financement du développement.

Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :

Des représentants du secteur privé sur la création d’environnements favorables à l’investissement dans les pays en développement :

Des représentants du secteur privé et des répondants du public sur les outils permettant de mobiliser le secteur privé :

Renforcer une approche féministe, inclusive et axée sur les jeunes

Dans le cadre de ses programmes de financement climatique et la nature, le Canada a cherché à appliquer une approche fondée sur les droits, sensible au genre et intersectionnelle. Les groupes marginalisés comme les femmes, les filles, les personnes handicapées et les jeunes, les peuples autochtones et les personnes 2SLGBTQI dans les pays en développement sont touchés de manière disproportionnée par les effets néfastes des changements climatiques et de la perte de biodiversité, qui exacerbent les inégalités sociales existantes et menacent leur santé, leur sécurité et leur bien-être économique. Les inégalités entre les sexes et les écarts en matière de développement amplifient les effets pour les femmes, en particulier celles qui dépendent des ressources naturelles pour leur subsistance. Le Canada reconnaît que l’action en faveur de l’environnement et du climat sera plus efficace lorsque les groupes marginalisés jouent un rôle actif dans la conception et la mise en œuvre de réponses stratégiques aux changements climatiques et aux problèmes environnementaux.

Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :

Des organisations de la société civile et des jeunes, des représentants du secteur privé et des répondants du public sur le financement climatique et la nature adapté au genre :

Des organisations autochtones et de jeunes sur l’inclusion :

Des organisations de jeunes sur la participation des jeunes :

Maintenir la participation des Canadiens et tirer parti de l’expertise des organisations de la société civile (OSC)

Le Canada cherche à tirer parti des connaissances, de l’expertise et des ressources de la société civile canadienne et des Canadiens en général. Par exemple, en 2022, le Canada a mis sur pied l’initiative des Partenariats pour le climat afin de financer des projets de la société civile, d’autres organisations et des peuples autochtones pour aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs en matière d’adaptation aux changements climatiques.

Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :

Des organisations de la société civile et des jeunes sur le rôle des organisations de la société civile :

Des organisations de la société civile et des répondants du public sur la mobilisation des Canadiens et des organisations canadiennes :

Approfondir les partenariats avec les peuples et les organisations autochtones

Les peuples autochtones revêtent une importance essentielle pour les nombreux écosystèmes qui font partie de leurs terres et territoires et où ils jouent un rôle actif. En outre, les peuples autochtones, en particulier les femmes autochtones, possèdent un savoir précieux sur la manière de préserver l’environnement et de renforcer la résilience face aux changements climatiques.

En 2022, le Canada a mis en place l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat afin de soutenir le partenariat entre les peuples autochtones du Canada et les peuples autochtones des pays en développement dans le domaine de l’action climatique. Cette initiative a été conçue en collaboration avec des représentants d’organisations autochtones nationales et est dirigée par les Autochtones.

Nous avons entendu des appels à faire ce qui suit :

Des organisations autochtones et des répondants du public sur l’accès au financement :

Des organisations autochtones et des répondants du public sur le renforcement des capacités des peuples et des organisations autochtones :

Aller de l’avant

Le gouvernement du Canada remercie tous les participants d’avoir pris part aux consultations et aux activités de mobilisation. Les discussions riches et les idées partagées aideront à éclairer l’élaboration de la prochaine approche du Canada en matière de financement climatique et la nature, et fourniront des orientations utiles aux programmes en cours et à venir. Vos contributions seront complétées par d’autres leçons apprises et des données probantes issues des programmes de développement en cours et des activités de collaboration avec les bénéficiaires du financement climatique, les partenaires de mise en œuvre et d’autres donateurs du financement climatique afin d’établir des options pour un examen plus approfondi.

Questions de consultation publique

Titre de la consultation : Consultation publique en ligne sur l’engagement international du Canada en matière de financement climatique et la nature après 2025–2026.

Détails de la consultation : Tenue du 9 mai 2024 au 30 juin 2024 avec 85 organisations et 173 participants individuels.

Questions de consultation :

  1. Dans le cadre de l’engagement actuel, qui prendra fin en 2026, le Canada fournit son financement international pour le climat par une combinaison de subventions et de contributions (40 %) et de prêts à des conditions de faveur (60 %). Le Canada devrait-il continuer à adopter cette approche? Si ce n’est pas le cas, comment devrait-elle changer et pourquoi?
  2. Comment le Canada peut-il mieux travailler avec ses partenaires (secteur privé, organisations philanthropiques, société civile, peuples autochtones, etc.) pour mobiliser davantage de fonds privés afin de soutenir les actions liées au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement?
  3. L’engagement actuel du Canada en matière de financement climatique prévoit des ressources pour l’initiative Partenariat des peuples autochtones pour le climat, qui soutient les partenariats entre les peuples autochtones au Canada et dans les pays en développement afin de faire progresser l’action climatique des peuples autochtones à l’étranger. Comment le Canada peut-il élargir son travail avec les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les peuples autochtones des pays en développement sur les actions futures liées au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement?
  4. Dans le cadre de l’objectif du Canada de tirer parti de l’expertise des organisations canadiennes en matière d’action climatique, 315 millions de dollars ont été affectés à notre initiative des Partenariats pour le climat pour la période 2021-2026 afin de financer des projets de la société civile, des peuples autochtones et d’autres organisations au Canada. Comment le Canada peut-il mieux mobiliser son expertise et son expérience en matière de soutien au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement? L’engagement actuel du Canada en matière de financement climatique se concentre sur quatre domaines thématiques : la transition vers l’énergie propre et l’élimination progressive du charbon; l’agriculture et les systèmes alimentaires adaptés aux changements climatiques; les solutions axées sur la nature et la biodiversité; et la gouvernance climatique. Quels sont les domaines que le Canada devrait continuer à privilégier dans ses futurs engagements en matière de financement climatique et la nature, et pourquoi? Y a-t-il d’autres domaines ou secteurs que le Canada devrait cibler pour mieux soutenir les actions liées au climat, à la biodiversité et à la nature dans les pays en développement?
  5. Le financement du Canada pour le climat est accessible à tous les pays admissibles à l’aide publique au développement (APD). Y a-t-il des régions et/ou des pays que le Canada devrait privilégier pour son financement climatique et la nature et, dans l’affirmative, pourquoi? Dans ces régions et/ou pays prioritaires, y a-t-il des enjeux ou des secteurs particuliers liés au climat, à la biodiversité et à la nature que le Canada devrait soutenir et pourquoi?
  6. L’engagement international actuel du Canada en matière de financement climatique vise à ce qu’au moins 80 % des projets intègrent des considérations de genre, conformément à la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Quelles sont les meilleures façons pour le Canada d’utiliser son financement climatique et la nature pour veiller au renforcement de l’autonomie des femmes et des filles des pays en développement dans ces domaines?
  7. Les jeunes générations joueront un rôle essentiel dans la lutte contre les changements climatiques et ses effets, notamment sur la nature. Comment le Canada peut-il utiliser son financement climatique et la nature pour aider les jeunes du monde entier à acquérir et à mobiliser les compétences dont ils ont besoin pour jouer un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques et la protection de la nature?
  8. Comment le Canada peut-il mieux utiliser son financement climatique et la nature afin de jouer un rôle de premier plan à l’échelle internationale?
  9. Comment le Canada peut-il mieux faire participer les Canadiens et les mobiliser dans le cadre du travail accompli au moyen de son financement international pour le climat et la nature?
  10. Y a-t-il d’autres éléments que le Canada devrait prendre en compte lorsque vient le moment de planifier le prochain engagement international en matière de financement climatique et la nature?
  11. Facultatif : Quel est le nom de votre organisation?
  12. Facultatif : Quel est le secteur d’activité de votre organisation (université, secteur privé, organisation de la société civile, etc.)?
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